Volley (Euro U22): "Il faudra éteindre la Turquie", lance Lawani avant la demie des Bleuets (2024)

EXCLU RMC SPORT - Après un sans-faute en phase de poule, l’équipe de France U22 de volley affrontera la Turquie en demi-finale de l’Euro 2022, ce samedi à 17h en Pologne. Le pointu tricolore Ibrahim Lawani revient sur le parcours incroyable des Bleuets, à une marche aujourd’hui de la finale continentale.

RMC Sport: Ibrahim, quelle est l’ambiance dans le groupe après ces trois victoires de poules, toutes arrachées au tie-break et la demie qui se profile?
Ibrahim Lawani: L’ambiance est énorme dans l’équipe. On a un groupe hyper jeune avec presque la moitié de joueurs nés en 2003 et 2004. Certains n’ont pas encore 20 ans. Ce sont de gros potentiels qui vont être très bons dans les années à venir. Hilir Henno, quand il entre, nous apporte la fraîcheur de ses bientôt 21 ans. On se fait tous confiance, quel que soit l’âge. Et on avance.

Vous avez gagné les trois matchs en cinq sets. Où puisez-vous cette énergie?
Avec coach Sapinart, on veut d’abord prouver qu’on est une équipe qui ne lâche rien. On l’a prouvé. On s’est fait démonter 25-14 lors du premier set du premier match, contre la Pologne, pays organisateur de ce Final 8 européen. Nous sommes alors tous repartis à zéro pour un nouveau match. Il fallait de toute façon encore gagner trois sets. J’ai déjà connu ce genre de match en Ligue A avec le Paris Volley. Dès la deuxième manche, nous sommes presque repartis plus sereins et déterminés que jamais. C’était un super combat d’équipe. On perd le quatrième set 28-26 après avoir eu une balle de match. Ça fait mal, mais on est reparti, encore et encore. On gagne 22-20 le tie-break le plus long que je n’ai jamais joué. C’était très intense.

Vous aimez martyriser le cœur de vos supporters, car vous remettez ça le lendemain contre l’Autriche...
Contre les Autrichiens, c’était le match piège par excellence. Après avoir fini le match contre la Pologne à 23h30 et 2h30 d’un match à grosse intensité, on a dû reprendre le lendemain à 14h contre l’Autriche. J’avais fait auparavant les Jeux méditerranéens (du 25 juin au 5 juillet à Oran) avec Kellian Paes, le passeur, et l’attaquant Antoine Pothron. Cet enchaînement n’était pas idéal. Il faut avouer que ça a été compliqué de switcher sur ce match. C’était dur physiquement et mentalement. C’est un bon apprentissage car on a quand même gagné en étant, là-encore, bien accroché. On était censé être supérieur, mais on a rapidement vu qu’on se faisait rentrer dedans. On a perdu les deux premières manches 25-23 et 25-20 avant de remonter les trois manches suivantes.

"Par moments, on est trop impatients"

Contre la Serbie, vous prenez un éclat dans le quatrième set (25-16) et repartez vers un troisième tie-break consécutif. Vous aimez jouer avec les nerfs de vos supporters ?
Oui, on se prend rapidement une mine 7-0 car les Serbes nous ont mis la pression et surtout, de notre côté, nous n’avons pas su être assez patients. On a manqué de lucidité en voulant finir le match rapidement.

Avec cette inconstance, il semble que votre adversaire le plus dangereux est… vous-même. Vous êtes d’accord ?
Je le pense aussi. Par moments, on est trop impatients… et moi le premier. Offensivement ou au service, je veux trop souvent faire la différence alors que parfois, à ce niveau, il faut savoir attendre, remettre simplement le ballon en jeu et user l’adversaire. Il ne faut pas tout le temps chercher à faire le break ou le point tout de suite. On apprend tous les jours.

Quel adversaire sera la Turquie ?
C’est une équipe offensive et physique. La Turquie a un joueur offensif diabolique: Mirza Lagumdzija. Son frère Adis était le pointu de Piacenza. Il sera à surveiller en demie. Les duels au filet sont traditionnellement assez rudes et ça chambre beaucoup. En ce sens, leur capitaine est très expressif. Il dégage beaucoup d’énergie sur le terrain. Il faudra les éteindre dès le début car s’ils prennent feu, ils peuvent nous faire mal.

L’objectif ne peut être que le titre de champion d‘Europe ?
Carrément. Maintenant qu’on est en demie, on ne peut plus reculer.

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En France, on parle beaucoup de l’équipe de Chine qui devrait participer au championnat de France à partir de cet automne. Y êtes-vous favorable ?
Au début, j’ai cru à une blague. On ne contrôle rien, car c’est un choix de la Ligue. Mais je vois mal l’équipe de Chine en finale dans le championnat de France. Si on se met à la place d’un néophyte du volley, il faut se demander s’il va avoir envie de regarder une affiche entre le Paris Volley et l’équipe de Chine. Il pourrait dire: "C’est quoi ce championnat". C’est bizarre.

Morgan Besa

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